Les enfants ont pris le relais de la mémoire

Dimanche18 mai, l’Espace Guynemer, de Lapeyrouse-Fossat, s’est transformé en scène de mémoire vivante. Près de 300 personnes ont pris part à la commémoration du 80? anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, mêlant récits, hommages et présence intergénérationnelle. Parmi les premiers sur place : les jeunes de la préparation militaire marine de Toulouse et les membres de l’association Les Oies Sauvages, venus en tenues d’époque. Deux présences qui, dès les premiers instants, donnaient à la cérémonie une dimension autant historique que citoyenne.

Denis Bevilacqua, maître d’œuvre de cette cérémonie, président de l’Amicale des anciens combattants de Lapeyrouse-Fossat et secrétaire adjoint de l’ANORAAE (Association nationale des officiers de réserve de l’armée de l’air et de l’espace), Secteur 730, a ouvert la cérémonie en affirmant :«La mémoire n’est pas une simple évocation du passé : elle est un acte de transmission, un pont jeté vers l’avenir.»

Ce relais, ce sont surtout les écoliers qui l’ont saisi à pleine voix: lectures d’Anne Frank, poème de Paul Éluard, Chant des Partisans, et enfin, l’interprétation poignante de ?Le P’tit Grenier? d’Anne Sylvestre. Des voix claires, des mots simples, et des regards émus dans l’assemblée.

Le message du ministre des Armées a ensuite été lu, suivi du dépôt de gerbes par les différentes institutions : Souvenir français, Amicale, Marine et armée de l’Air et de l’Espace, municipalité. La Marseillaise a résonné, solennelle, portée par le silence d’un public attentif.

Dans son discours, la maire Corinne Gonzalez a salué les femmes résistantes et les familles brisées, puis s’est tournée vers les élèves :«En vous faisant les passeurs de cette histoire, vous prolongez les voix qui s’éteignent.»

La matinée s’est achevée autour d’un verre de l’amitié à la salle des fêtes. Mais ce qui s’est transmis ce jour-là à Lapeyrouse-Fossat, c’est bien plus qu’un souvenir. C’est un engagement.